Derniers jours à Tahiti


Notre périple dans les îles de Polynésie française est terminé. Il est temps de visiter la plus grande des îles, Tahiti ! Cette île est en forme de poisson (que Hiro a dompté). Tous les Polynésiens des îles appellent Papetee, la VILLE !!! (avec des majuscules, des points d’exclamation…). Le survol en avion, nous montre en effet que Papetee est une belle agglomération avec des nombreux immeubles sur la montagne le long d’une seule et unique artère, réputée pour ses bouchons (dont nous ferons les frais pendant notre séjour….). Nous logeons au relais Fenua, une pension de famille, là encore tenue par un couple d’expatriés. La pension est sympa, à côté d’une plage de sable blanc donnant sur le coucher de soleil et Moorea. Dans l’eau, nous découvrons un  sentier de snorkeling qui nous amène à un beau jardin de corail.

Notre première journée complète est consacrée à la côte ouest de Tahiti et à Tahiti iti. Une seule route, beaucoup de circulation et peu de visibilité sur les paysages de  l’île , il y a des maisons partout le long de la route. Nous découvrons quand même des jolis coins. Premier arrêt au Marae de Arahurahu. Sur le parking, nous tombons sur un royaume auto-déclaré ! Ils nous laissent passer avec un grand sourire.Nous sommes tous seuls pour profiter des lieux et trouvons un petit chemin de randos dans la foret. Arrêt suivant aux grottes de Mara’a où le gardien décore son velo de fleurs pour faire plaisir aux touristes. La photo souvenir est inévitable!Nous reprenons la route pour le jardin d’eau de Vaipehi, une heure de randonnée nous attend, vive la boue ! Ça nous fait du bien de marcher un peu. Nous remarcherons ensuite dans un grand jardin botanique, abritant un grosse tortue des Galapagos toute seule, seul animal du parc… Que fait-elle ici ??? Nous quittons ensuite l’île principale de Tahiti pour aller sur la péninsule. Nous ne pouvons pas en faire le tour, il n’y a pas de route. Nous allons au bout de la route à Teahupoo, une plage très célèbre pour les surfeurs du monde entier avec des vagues d’une dizaine de mètres de haut… Mais le temps est calme, nous ne verrons pas la fameuse vague ! Après un arrêt pique-nique, nous montons voir un belvédère. La vue est superbe. Malheureusement, le temps est voilé (comme souvent à Tahiti iti). Nous rentrons ensuite à notre pension, pour profiter d’une bonne baignade et du coucher de soleil sur Moorea. 

Pour le jour 2, nous parcourons la côte Est de Tahiti. Nous commençons par Tahiti et son célèbre marché. Une ambiance sympathique… Nous passerons devant le désormais célèbre Piment Rouge, le premier cluster de l’île ! Ensuite, nous partons découvrir la pointe de Venus, superbe plage, puis de belles cascades, le trou du souffleur (une cavité créé par les vagues qui résonnent dans la roche). Nous sommes bien occupés. Nous finirons l’après midi sur la plage de sable noire de la pointe de Venus. Il fait beau, chaud, l’eau est à 27-28°C. Que demander de plus ?? 

Pour notre 3eme jour, ce sera farniente : matin à la plage de pointe de Venus et après-midi, à la plage à côté de la pension. 

Et évidemment, il était impossible de venir en Polynésie sans dire bonjour à Tehurua de Koh-Lantha…Nous avons réussi à le trouver ! 

Rangiroa, l’atoll aux requins et dauphins

Nous avons quitté Bora Bora et son lagon avec ses nuances de bleu sous un soleil magnifique. Cette île trop touristique, aux dires des locaux et des gens que nous avons rencontrés, nous a vraiment charmés. Mais il faut reconnaître que nous avons beaucoup de chance côté météo et fréquentation touristique !


1h30 d’avion plus tard, nous arrivons à Rangiroa, le plus grand lagon de la Polynésie Française, 2ème plus grand lagon au monde (le 1er, c’est la Nouvelle-Calédonie 🙂 ). Ici, pas de montagne, altitude maximum : 2m ! Nous sommes sur un atoll, un cercle de petits îlots sur la barrière de corail du lagon, donc nous avons à notre gauche l’océan et à notre droite le lagon, qui ici est beaucoup plus profond et plus grand que celui de Bora Bora.

Nous sommes en bordure du motu principal au raz d’une passe, un canal entre l’ocean et le lagon. Impossible de se baigner à cause du courant. Toutes les 6h, le courant change de sens avec les marées, le lagon se vide ou se remplit. Lors du changement de sens, il y a des vagues énormes (un mascaret) où viennent jouer les dauphins. Super sympa. Il est très difficile de les prendre en photos, au vu de la vitesse de leurs sauts dans les vagues. 
Pour notre premier après-midi sur place, nous avons emprunté les vélos de l’hôtel pour faire l’unique route complètement plate de l’île. Au total, 26km aller retour, il fait chaud et il y a beaucoup de vent. Nous nous arrêtons pour nous baigner à la plage publique et pour voir des requins dormeurs dans un petit port. Par contre, nous sommes dimanche donc tout est fermé. Impossible de voir les perles qui font la réputation de cette île, ce ne sera que partie remise !

Notre première journée complète sur l’île se passera pour moi quasiment entièrement au club de plongée. Le matin, rendez-vous à 10h pour un baptême de plongée. Je plonge avec un moniteur chilien, Claudio, qui est très sympa. Après quelques explications théoriques, place à la pratique à 6m de profondeur pendant 32 minutes ! La sensation est différente du snorkeling, on est tout près des poissons et très calme car il n’y a pas besoin de remonter pour prendre de l’air. Je plonge dans un beau jardin de coraux, avec de jolis poissons. Un beau moment pour une première plongée. Pogo’Alain, lui, est parti voir les perles qui font la réputation de l’atoll et ainsi me faire de beaux cadeaux (Merci !!!). L’après-midi, nous retournons cette fois-ci faire du snorkeling dans la passe. Nous débutons par un petit plongeon avec les dauphins. Ils sont peureux et nous évitent. Cela sera très court mais suffisant pour faire de beaux souvenirs. Nous sommes dans l’océan avec une visibilité à 50m. Puis, nous descendons 2 fois la passe dans le courant. La sensation de glisse est hallucinante. On comprend vraiment qu’il est impossible de lutter contre le courant et on est bien contents d’avoir un moniteur de plongée pour nous conseiller… Plusieurs personnes ont terminé loin au large (RIP). Nous terminons la descente sur un petit îlot, le fameux jardin de coraux où j’ai plongé le matin même. Au final, nous sommes restés quasiment 2h dans l’eau. C’était très chouette !

Pour notre deuxième et dernier jour complet, nous partons en excursion au lagon bleu. Pour cela, une heure de bateau dans les vagues, nous arrivons trempés sans même être entrés dans l’eau. Mais le jeu en vaut la chandelle. Le site est magique, un petit lagon bleu turquoise dans le grand lagon. Le premier arrêt est consacré à la découverte des requins. Nous prenons masque et tuba et let’s go! Nous verrons des requins pointe noire (1m50 à 2m) et au fond de l’eau des requins citrons qui eux peuvent mesurer jusqu’à 6m. Courageux mais pas téméraires, nous les observons de loin et nous remontons sur le bateau lorsqu’ils commencent à remonter à la surface. Il n’y a pas d’attaque de requins en Polynésie, mais ce n’est pas la peine de les tenter. 

Nous reprenons le bateau pour aller sur le motu de notre guide, sa famille possède la moitié de Rangiroa. Nous sommes donc tranquilles pour déjeuner au bord de l’eau. Mais pour cela, il faut marcher dans l’eau un bon quart d’heure, le niveau d’eau étant trop bas pour le bateau. Notre pique-nique lui flotte dans des glacières☺️. Une petite balade sur le motu, aux sables roses, du snorkeling et nous nous asseyons dans le lagon. Les petits poissons curieux viennent nous picorer les pieds, des bébés requins tournent aussi autour de nous. Une rencontre sympathique. 

Au retour nous nous arrêtons à nouveau là où j’ai plongé pour faire un peu de snorkeling. Pogo’Alain assistera à un combat de murènes. Nous rentrons fatigués de cette belle journée (commencée par un appel à nos 2 mini pogos restés chez Pogo Papy et Pogo mamy). Il est déjà temps de refaire les valises, nous partons pour Tikehau dans un hôtel sur pilotis (il fallait au moins en faire un). 

Maintenant, c’est l’heure d’une bonne Hinano au bord de l’eau à regarder les dauphins jouer dans la passe… Nana (au revoir en tahitien) les amis. 

Tahaa ! Et si tu n’existais pas…

Ia orana les amis, nous sommes maintenant au paradis, aux Champs Elysées comme diraient les grecs, dans un village au bout du monde sur l’île de Tahaa. Tahaa est la petite sœur de Raiatea avec laquelle elle partage le lagon. Mais l’île est plus petite, plus sauvage et super zen ! Bref un paradis pour nous 2.

Après nos petits pains au chocolat, nous avons passé une matinée très relax à Raiatea. En effet, nous apprenons à 8h du mat que nous ne partons qu’à 14h. (On pensait partir dans la matinée). Trop tard pour organiser quoi que ce soit. On décide de faire une matinée farniente au bord de la piscine de l’hôtel en admirant la vue, le ciel est tellement dégagé que l’on voit tous les sommets, les motus… On distingue presque l’Amérique ou Guantanamera. Après un appel à Pogo’Alexis et Pogo’Romain (qui nous manquent un peu quand même), la préparation des sacs, quelques ploufs dans la piscine et des siestes au soleil, il est temps de partir à l’aéroport pour prendre le bateau. Le quai des taxi-boats est collé à la piste d’ atterrissage et un petit bateau nous emmène jusqu’à notre pension (3 bungalows seulement). Tagada, Tagada, voilà les daltons ! Le lagon est limpide, il n’y a pas un nuage et nous profitons de toutes  les couleurs du lagon et de la vue sur Bora Bora.

La pension est tenue par 2 métropolitains qui ont tout lâché il y a 2 ans pour s’installer à Tahaa. La pension se trouve au raz de la mer, dans une route en cul de sac. Aucune circulation, juste des chiens qui se baladent (et les coqs,… Il y a des coqs partout sur les îles). A peine arrivés, nous prenons les vélos de l’hôtel pour aller siffler là-haut sur la colline et voir la plage de Joe Dassin… Une belle plage où Joe, Johnny et Carlos faisaient la fête. Il n’y a plus de maison, elle a été détruite par les ouragans. En tout cas, Joe n’a pas choisi l’endroit le plus moche de l’île. 10 min de vélos et 20 min de marche plus tard, nous arrivons sur cette belle plage rien qu’à nous, et au toutou qui a fait la balade avec nous. Les petits poissons et les coraux sont superbes ! Le temps est magnifique, même si c’est l’hiver ici, on croirait l’ été indien. 

Le lendemain, on se réveille dans les nuages et sous la pluie. Ayant quand même envie d’en profiter, nous décidons de prendre les kayaks de partir voir les coraux et le lagon. Pas un brin de vent, petit à petit, nous entrevoyons le soleil alors que nous arrivons au raz de la barrière de corail, limite entre l’océan bleu nuit et le lagon bleu turquoise. Au retour, nous avons la chance de croiser une raie manta : Pogo’Alain est aux anges. 

Les nuages ayant l’air de passer, nous prenons les vélos de la pension pour aller visiter les 2 rhumeries de l’île et une ferme perlière (nous devenons experts en culture de perles, nous pourrons en élever à notre retour à Évreux)… .Mais la, un peu moins de chance, la pluie est du voyage… Au total, 55 km avec des vélos sans vitesse et couinant. Nous revenons complètement trempés et rincés… Mais avec du rhum (et une bouteille pour l’abbé qui se reconnaîtra 😉 ) et de la bière dans le sac à dos.

Pour notre 2ème jour complet sur l’île, nous partons avec le propriétaire de la pension faire le tour de l’île en bateau. Le temps est très incertain mais nous y allons quand même. Et nous avons eu raison, les nuages et la pluie sont bloqués sur Tahaa tandis que nous avons de très belles éclaircies sur les motus. Nous nous baignerons dans un beau jardin de corail de toutes les formes et de toutes les couleurs. Nous verrons de beaux poissons dont de belles raies. Puis, ce sera pique-nique sur un motu à l’abri du vent avec une mer d’huile. Nous nous baignons, allons voir la barrière de corail à pied et il est déjà 15h. A la pension, la pluie, les moustiques et les geckos nous attendent. 

Aujourd’hui, nous partons pour Bora Bora à 40km d’ici. J’espère que les nuages ne nous suivront pas… Ça ne va pas changer le monde mais ce serait quand même plus sympa ! 
(et maintenant, petit jeu : il faut trouver dans l’article les chansons de notre copain Joe Dassin… Bon courage… Bip Bip…) 

PS : Pogo’Alain a décidé de se faire tatouer !

Flash back

Petit retour en arrière, nous re voilà a Mooroa avec les baleines. Nous avons reçu des photos de personnes qui plongeaient avec nous, donc en voici 3. Sur l’une d’entre elles, vous pouvez découvrir Pogo’Corinne à gauche et Pogo’Alain à droite… Ça vous donne une idée de notre distance par rapport à ces baleines de 30 à 40 tonnes et de 15m de long. Petit moment de stress et énorme souvenir !

Direction Raiatea

Les jours passent vite à Huahine. Il est déjà temps de décoller pour Raiatea, un vol extrêmement long : 20 minutes. Le plus long sera l’attente dans l’aéroport… Ici, le port du masque est recommandé et non obligatoire dans les lieux fermés, autant dire que personne ne le porte. En même temps, depuis la réouverture des îles, il n’y a eu que 2 nouveaux cas…

Avant de quitter l’île, nous avons utilisé nos pieds pour découvrir les montagnes et la forêt.  Hier après-midi, nous sommes allés dans la vallée où nous avons vu des plantations, des fleurs magnifiques et des chiens (il y a des chiens partout ici, mais ils sont beaucoup plus gentils qu’en Nouvelle Calédonie). Nous avons fait un stop à la maison du paréo (dans le village de parea). Je me suis acheté un paréo unique fait main et j’ai eu le droit à un cours privé de nouage de paréo. (Je n’ai pas tout retenu…) .

Aujourd’hui, nous sommes montés au sommet de la montagne du coin, même si ce n’était pas trop difficile, nous étions en nage. Une fois en haut, nous avons une vue à 180° sur le lagon… Mais entre les arbres… Dommage pour les photos. Nous avons également vu un beau Marae (les menhirs locaux, anciens lieux de culte).

Après un détour par la pension pour reprendre un peu d’eau, nous partons marcher sur la plage jusqu’au restau en faisant des pauses baignades et snorkeling. Le lagon est magnifique avec des dégradés de bleus somptueux. Après une pause bien méritée au restaurant, nous rentrons par la route à pied pour préparer nos affaires avant de partir à l’aéroport. Évidemment, un dernier petit plouf s’impose avant de quitter cette île. 

Changement d’île, direction Raiatea, il y a  peu de plages sur cette île. Par contre, il y a des randos avec des cascades pour rejouer les pubs de Tahiti Douche… Ça ne devrait pas être trop mal !

Comme des ados…

Nous sommes sur l’île de Huahine, littéralement le sexe de la femme, depuis maintenant 3 jours (4 nuits pour être précis) et nous sommes complètement conquis par cette île, qui est aussi grande que Moorea (70km de route) pour 3 fois moins d’habitants (environ 6000). Bref, une île restée sauvage et authentique qui nous correspond bien.


Nous logeons à la pension moana (l’océan en tahitien) tenue par un couple de français originaires d’Évreux ! (no comment…) C’est une pension de 4 logdes où l’on mange avec les propriétaires qui ne sont pas avides de bons conseils.

Pour notre premier jour, nous partons faire le tour de l’île en bateau en mode roots. Un tahitien nous récupère à la plage de la pension avec son bateau aux couleurs de Bob Marley orné de plantes locales avec des sièges en plastiques vissés sur des planches de bois. Trop chouette ! Willy est super sympa et il est accompagné d’une jeune tahitienne et de sa fille de 3 ans. Tout se fait en famille ici.

Nous visitons une ferme perlière (malheureusement, on passera plus de temps dans la boutique qu’à comprendre leur métier), puis nous faisons du snorkeling à différents endroits de l’île pour ensuite pique niquer sur une plage accessible qu’en bateau. Un barbecue vite fait et nous mangeons du thon rouge mariné dans du miel excellent, sans oublier évidemment la salade de poisson cru au lait de coco, un délice ! Seul hic, un milliardaire a réservé la plage pour lui tout seul et son service d’ordre fait tout pour nous faire partir (même si nous sommes sur une plage publique). Nous prenons le temps de manger les pieds dans l’eau mais notre pause digestion sera plus courte que prévue. 

Nous rentrons vers 15h… crevés ! Et après une  baignade et un »moment calme » (petit clin d’œil à nos 2 bonhommes restés en France), nous prenons les vélos (sans frein) de la pension pour aller boire un petit cocktail en regardant le coucher de soleil. Ah j’oubliais, nous avons testé le padel ! Pogo’Alain a fait preuve d’un super sens de l’équilibre (hihihi); plus facile pour moi avec mon expérience (lointaine) de la planche à voile.

Pour notre 2ème journée, nous louons un scooter à la pension. Ce sera l’occasion pour nous de redevenir des ados de 14 ans. Les routes sont désertes et sinueuses et après quelques kilomètres Pogo’Alain maîtrise la bête. Un super moyen de découvrir l’île côté terre. En suivant les conseils des proprios de la pension, nous faisons le tour de l’île en enchaînant les points de vue et les petits stops chez les artisans locaux. Le premier arrêt est consacré à la distillerie faisant des eaux de vie et des liqueurs de fruits excellentes… dur dur à 10h du matin  ! Une petite randonnée sous le soleil nous a vite remis  les idées en place.

Avant d’aller dans un petit restau en bord de mer, nous nous sommes arrêtés dans un musée de coquillages où nous avons rencontré un vrai passionné, nous apprenons plein de choses sur les cônes (mortels), les porcelaines et les huîtres perlières, ce sera très instructif. Pour l’après-midi, nous ferons une partie de la route sous la pluie pour ensuite retrouver le soleil et observer des anguilles à yeux bleus (Pogo Alexis et Pogo Romain se seraient bien amusés). Nous terminerons notre journée en scooter en passant par une vraie vanilleraie, tenue par François un tahitien fort sympathique.  Il nous montrera tous ses plans, nous expliquera un tas de choses et finalement, il nous a donné gratis 2 gousses, des bananes et une noix de coco. Nous lui achèterons un bon lot de vanille, conquis par les odeurs fabuleuses. Un bon moment très authentique ! 

Au retour à la pension (entiers), nous plongeons dans notre lagon privé, tels 2 gosses dans une piscine. Cette île est vraiment enchanteresse ! Pour finir la journée, nous reprenons les vélos sans freins. (Maintenant nous avons  compris qu’il faut retropedaler pour freiner). Donc comme des gamins, nous roulons à fond pour faire les 2 km qui séparent notre pension des cocktails.

Pour notre 3ème jour, nous avons traversé le lagon en kayak pour rejoindre un motu en face de la pension. Nos bras se souviendront du vent et des courants. Arrivés sur cette îlot désert, nous plongeons pour aller voir les petits poissons et coraux du coin. Il y a là aussi beaucoup de courant, difficile de rester sur place pour observer les poissons, bénitiers, oursins ou autres bébêtes. 

La vie est rude sur cette île ! 

Et c’est reparti, mon kiki !

Après l’arrêt brutal de notre périple, nous sommes revenus en Normandie, où nous avons retrouvé notre maison, notre jardin… Mais après avoir repeint toute la maison, l’appel des voyages était trop fort ! Et si on repartait… Et si on arrivait à reprendre notre tour du monde… Au vu des actualités et du Covid19, une seule destination restait possible : la Polynésie Française. Let’s go (à deux seulement cette fois-ci) !

Nous venons donc d’arriver à destination et nous restons sur place 1 mois. Le trajet fut sympathique : aéroports vides, 22h de vol avec un masque sur le nez et une escale à Vancouver. C’est particulier comme voyage, mais nous sommes arrivés. Ouf ! Le périple prévu est le suivant : Moorea 4 jours, Huahine 4 jours, Raiatea 3 jours, Tahaa 3 jours, Bora bora 3 jours, Rangiroa 3 jours, TIKEHAU 3 jours, Tahiti 4 jours. Nous vous laissons regarder sur une carte les distances. Mais il ne faut pas oublier que la Polynésie française est aussi grande que l’Europe… 

Après notre première nuit à Tahiti face à l’aéroport, nous avons pris un ferry pour Moorea, l’île du lézard jaune. L’île à la forme d’une patte de lézard, elle est très montagneuse, recouverte d’une forêt luxuriante. Autour, il y a un magnifique lagon avec des eaux turquoises et cristallines. La carte postale de Polynésie ! 

Le seul hic : la météo. Aujourd’hui, nous avons fait notre première sortie et plus précisément, notre première sortie sous la pluie ! 

Mais malgré le temps, ce fut très sympa. Nous avons pris un petit bateau qui nous a emmenés nous baigner avec les raies pastenagues et des requins à pointes noires. Les raies ont été très amicales, venant nous frôler , jouer avec nous. Nous avons pu les caresser. Elles sont toutes douces. Les requins (1m, 1m50 de long) sont restés à distance mais nous avons pu bien les observer. Ensuite nous avons fait une baignade dans des jardins de coraux… Sympathique aussi 🙂 . Nous avons accosté sur un motu, petit îlot inhabité, où nous avons mangé les pieds dans l’eau (la pluie venant de s’arrêter), nous avons dégusté une salade de poissons crus marinés dans du citron et du lait de coco : un délice, même pour moi qui n’aime pas la noix de coco. Notre guide, un tahitien, nous a montré des plantes médicinales, tressé des chapeaux, raconté des légendes, plein d’anecdotes sur la vie d’ici… Nous avons même eu droit à du ukulele. Nous avons donc passé un bon moment même s’il a plu les 3/4 de la balade.

 Maintenant, il faut espérer que le temps sera plus clément . Demain, nous avons prévu une randonnée sur les sommets de l’île suvi d’une visite de l’île et de ses plages.  Dimanche , ce sera une sortie pour observer et nager avec les baleines à bosses. J’espère qu’il y aura du soleil ! 

Derniers jours à l’autre bout du monde

Les derniers jours chez les Néo-zélandais ont été un peu particuliers avec beaucoup de questions, de nœuds dans la tête et d’attentes. Et cela, tout en essayant de découvrir le pays et de profiter de notre tour du monde !


Après Wellington et Palmerston, nous sommes remontés vers le nord de l’île pour voir les volcans. Notre premier arrêt sera à National Park (c’est un vrai nom de ville), où nous pouvons voir 2 volcans complètement différents : le Ruapehu, un volcan explosif avec des paysages noirs désertiques, avec des roches dans tous les sens et le volcan Ngauruhoe, le cône parfait, tout jeune volcan de 20 000 ans fabriqué avec de la lave toute fluide. Ces 2 volcans ont été utilisés par Peter Jackson dans le Seigneur des Anneaux. Nous avons vraiment l’impression d’être dans le film.

Les paysages sont vraiment différents de l’île du Sud. Ici, pas de montagnes, seuls les volcans percent le paysage. Il y a de superbes randonnées à faire, nous optons pour des balades d’une ou 2 heures pour découvrir des cascades ou s’approcher au plus près des volcans.

Le lendemain, direction ensuite le lac Taupo, le plus grand lac de Nouvelle-Zélande qui est en réalité la caldeira d’un mega volcan. Nous commençons par aller voir la cascade utilisée pour une scene culte du film Le Hobbit. Le débit est impressionnant : 1 piscine olympique remplie toutes les 10 secondes. Nous faisons ensuite une balade au  » Craters of the Moon » : des fumeroles, des cratères, des bains de boues bouillonnants… On se sent ridicule face à la nature qui peut se réveiller en quelques secondes. Impressionnant.

A cette étape, nous nous étions organisés pour poursuivre notre Tour du Monde directement vers la Polynésie, en sautant Hawaï. Et c’est à ce moment que nous apprenons que la Polynésie n’accueille désormais que les résidents ! AARGH ! Donc nous abrégeons notre balade pour rentrer à l’hôtel, mettre les enfants devant Harry Potter et se décider pour la suite des événements. Et nous décidons de prendre un billet pour la France. Plein de questions se posent: quelle compagnie, par où passer, quand et à quel prix… Les vols se remplissent à vitesse grand V et les prix s’envolent. Nous nous décidons pour un trajet de 32h avec Air New Zealand et Air France avec un arrêt de 7h à Los Angeles. La décision étant prise, les billets achetés, nous pouvons dormir un peu et continuer notre route.

Le lendemain, nous allons visiter les « Waitomo Caves ». C’est un des endroits les plus visités du pays et nous sommes quasiment seuls. Tous les touristes sont déjà partis, ou en quarantaine obligatoire pour les nouveaux arrivants. Bref, on visite les grottes dans de super conditions pour voir les vers luisants créant des constellations. C’est très beau. (interdit aux photos par contre).

Nous rejoignons ensuite Rotuora. (Ici, encore, un des plus haut lieux touristiques de l’île du Nord). Nous nous installons dans un petit cottage perdu dans la montagne. La propriétaire nous accueille avec un gâteau au chocolat maison. Les enfants sont aux anges : poulets, lapins, alpagas à nourrir, des buts de foot, un jacuzzi… Bref, une bonne bulle d’oxygène pour tout le monde avant de prendre l’avion. Après une bonne nuit, nous partons visiter Hobbiton. Là encore, nous sommes tout seuls. Nous mangeons à 4 dans un hall prévu pour 150 personnes. C’est assez surprenant. Tout le monde parle du même sujet… Mais nous arrivons à déconnecter pour profiter des maisons des Hobbits et se revoir dans le film, nous apprenons plein d’anecdotes sur les tournages… Trop bien. (Pour les photos, voir l’article de Pogo’Alain : Le retour du Roi).

L’après-midi, nous repartons voir les volcans de Rotuora et plus particulièrement les geysers et lacs d’eau chaudes. C’est impressionnant. L’odeur est écœurante, il fait très chaud et les geysers et lacs bouillonnants sont partout. La journée se termine par une découverte de la culture maori avec un dîner/spectacle, histoire de voir le Haka juste devant nous. Nous rentrons crevés, content de retrouver notre lit. 


Et voici, le moment de quitter la Nouvelle Zélande et de faire une pause dans notre tour du monde. La propriétaire du gîte nous permet de rester jusqu’à midi sur place et ainsi de nous préparer tranquillement, notre vol étant à 23h. Les enfants passent la matinée avec les animaux et à jouer au foot. Ils sont heureux. Après avoir mangé les œufs ramassés par les enfants, nous prenons alors la route pour Auckland. Nous prendrons 2h pour visiter la ville avant de nous rendre à l’aéroport et dire au revoir à ce beau pays.


Nous avons quand même été chanceux, le confinement en Nouvelle Zélande à été décrété juste après notre départ, donc nous avons pu visiter le pays jusqu’au bout. De plus, une fois à Los Angeles, Air France nous a proposé un vol partant dans l’heure au lieu de nos 7h d’attente. Bref, un retour plus rapide à la maison (24h au lieu de 30h)! C’est déjà ça ! 


Nous voilà maintenant chez nous, tous les 4 en forme, à attendre la fin du confinement en famille. Et pour les matheux, voici quelques données sur notre Tour du monde :

  • Environ 60 000km parcourus en avion, soit 15 décollages et atterrissages
  • 15 000 km en voiture et en camping car, dont 13 000 en roulant à gauche (merci à notre super chauffeur Pogo’Alain)
  • 380 km de course à pied pour Pogo’Alain
  • Beaucoup, beaucoup de marche à pied, rando, balades, … impossible de calculer.
  • 6 livres lus par Alexis, (merci Roal Dahl et JK Rowling)
  • 32 livres pour Pogo’Corinne (merci ma liseuse)
  • 2 mois de sandwich le midi, soit 240 sandwichs : pain, jambon, fromage
  • 2 mois avec 500g de pates ou de riz tous les soirs, soit 30kg
  • 1 mois 1/2 de restaurant midi et soir
  • Au total 7 kg perdus pour Pogo’Alain, 2kg pour Pogo’Corinne
  • Et des milliers de photos et souvenirs

Et on espère bientôt la suite de notre voyage…

Retour en France

Un petit message pour vous donner de nos nouvelles en espérant que vous êtes tous en forme. Avec la situation actuelle, nous avons décidé de revenir sur Evreux. Nous arriverons lundi dans l’après midi.

Sinon, tout va bien ici en Nouvelle Zélande. Il y a de moins en moins de touristes mais nous ne sommes pas confinés et donc nous essayons de profiter de nos derniers jours ici.

A très bientôt en France.

Au revoir cher Camping-Car

Pour notre avant dernière journée avec le camping-car, nous retournons vers Christchurch. Nous décidons de prolonger notre tour du Monde par un passage en Antarctique. Comme il y a un des plus gros centre de recherche sur le sujet à Christchurch, un musée sur le sujet a été ouvert : découverte des pingouins et huskies, simulateur de tempête à -18C (gla gla !), test de véhicule à chenille fabriqué pour rouler sur la neige ou la glace dans toutes les conditions possibles (attention à bien se tenir), un cinéma en 4D et des expositions dans tous les sens pour en savoir plus sur ce continent. Le musée a réussi à rendre cette sortie très ludique et instructive.

Pour notre dernière nuit en camping-car, nous allons au bord de la mer. Le camping est immense et immensément vide. Un beau camping de méditerranée fin septembre ! On ne va pas s’en plaindre. Au moins, on est tranquille. Après 45 jours de camping-car, nous ne sommes pas malheureux de le quitter. Les avantages (s’arrêter où l’on veut, quand on veut, ne pas refaire les valises tous les jours, pouvoir cuisiner) ont laissé la place aux inconvénients (bruit et confort quand on roule -surtout pour les enfants, les uns sur les autres en permanence, ou des routes interdites nous empêchant de découvrir certains sites et pour Alain, plein d’endroits où se cogner la tête,…) C’était très sympa mais nous sommes contents de changer un peu.

Avant de lui dire au revoir, nous allons visiter Christchurch. La ville a été complètement détruite en 2011 par un séisme (200 morts) et les traces de la catastrophe sont encore très visibles. Les travaux de rénovation de la cathédrale commenceront courant 2020 pour s’achever dans 7 à 10 ans. Un musée dédié au séisme a été ouvert. Les enfants ont particulièrement été impressionnés : vidéos, témoignages, photos et un peu de science pour expliquer le tremblement de terre et ses effets.

 Puis, nous rendons notre beau camping-car pour poursuivre la route vers le nord de l’île du Sud avec une Toyota Corolla. Ça change ! Nous sommes maintenant à Kaikoura (dans un appart’hotel de 60m2, là aussi ça change du camping-car). La ville est à proximité d’une grande fosse marine (5000m de fond) où vivent des cachalots, des dauphins, des orques…

Le matin, nous avons fait une belle balade au bout de la péninsule pour admirer des otaries. Il y en avait partout et en plus il y avait pleins de bébés. L’ après-midi, nous partons pour une balade en mer pour voir les baleines. En arrivant, on nous annonce que les vagues sont trop importantes et que les enfants de moins de 8 ans sont interdits… On se sépare donc. Alexis et moi prenons le bateau, et à la place la compagnie organise pour Pogo’ Alain et Romain un survol des baleines en avion. Les 2 expériences sont très différentes. Romain verra une baleine bleue et 3 cachalots. Côté mer, nous ne verrons qu’un seul cachalot mais nous resterons 20 min à l’observer… Par contre, il sera un peu loin pour faire des photos correctes. Au final, tout le monde est content à la sortie de son aventure. 

Demain, nous repartons vers le nord avec notre jolie voiture vers un joli hôtel. Dans une quinzaine de jours, nous quittons déjà la Nouvelle Zélande pour Hawaï (enfin, si on nous laisse entrer sur le territoire américain…).