Préparatifs

Le plus dur dans un tour du monde, c’est de se décider… Certes ! Mais une fois la décision prise de voyager, un flot de questionnement déferle : quand ? Où ? Comment ? Combien ? Et l’école ? Et la maison ? Et j’en passe…

Premier réflexe, un petit tour sur Google, bien entendu ! Internet et son lot de sites parfois farfelus, parfois non adaptés, et parfois (oui oui ça existe) tout à fait complets 😀 . C’est le cas du site https://www.tourdumondiste.com/. On y retrouve tout un tas d’informations et d’outils très utiles pour préparer un tour du monde. Le site évolue régulièrement et s’enrichit des expériences diverses et variées des « tourdumondistes ». Il permet de réfléchir aux différentes questions et d’apporter une certaine méthodo dans l’ordre des questions à se poser pour éviter l’explosion en plein vol… C’est la bible dans le domaine, à consommer sans modération !

QUESTION N°1 : QUAND PARTIR ?

Plusieurs facteurs étaient importants pour nous : le travail, l’âge des enfants et l’école, l’ensoleillement (c’est un peu cliché, mais on se voyait mal partir dans la toundra en plein hiver…).

Nous avions ce projet depuis plusieurs années, et 2019 / 2020 étaient finalement pour nous les meilleures années pour le concrétiser :

Bref, tout était réuni pour que nous partions fin 2019 ! Voilà déjà une décision importante !

QUESTION N°2 : OÙ PARTIR ?

Nous voulions « optimiser » nos déplacements pour ce tour du monde : quitte à partir, autant rester dans des destinations lointaines que nous ne ferions pas sur un voyage aller-retour. Et notre recherche se portait en priorité sur des destinations « nature », une faune et une flore abondante, de beaux paysages… L’Océanie nous a semblé un bon point de départ, compte tenu de la situation géographique et du climat. Nous nous sommes rapidement décidés pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, avec un gros attrait pour le côté nature et les paysages. Nous avons plus tardivement porté notre dévolu sur la Nouvelle-Calédonie, après avoir vu un reportage sur cette région paradisiaque 😎 .

Autant pour la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande nous pouvions envisager de parcourir une grande partie du territoire, autant pour l’Australie c’était difficilement envisageable. L’objectif étant, qui plus est, de ne pas courir sans cesse à la chasse aux sites touristiques, mais bien de profiter des endroits que nous allons découvrir. Nous nous sommes donc arrêtés sur un parcours du sud de la grande barrière de Corail (au nord de Brisbane mais pas trop pour éviter les trombes de pluie annoncées plus au nord sur le début d’année) à Adélaïde, avec un saut de puce en Tasmanie. Sur la zone Océanie, nous avons donc prévu 1 mois en Nouvelle-Calédonie, 1 mois 1/2 en Australie et 1 mois en Nouvelle-Zélande.

Les volcans faisant partie des incontournables, nous ne pouvions pas traverser le Pacifique sans faire un « crochet » par l’archipel d’Hawaii ! Une quinzaine de jours nous ont semblé suffisants pour parcourir quelques îles et surtout aller au parc national des volcans. Nous voulions également absolument voir la Polynésie française. Nous avons donc décidé de garder un mois pour cela. A nous les îles de la Société et les Tuamotu, leurs plages de rêve et leurs fonds sous-marins !

Enfin, après quelques atermoiements, nous avons opté pour l’Amérique du Nord et non l’Amérique du Sud et l’île de Paques. Décision difficile, car nous aurions beaucoup aimé voir cette île mystérieuse ! Ce n’est que partie remise 😉 Nous allons donc profiter des parcs de l’Ouest américain, après un passage dans le temple du cinéma – que nous ne pouvions pas rater, et remonter jusqu’à Yellowstone, avant d’enchaîner avec l’est-canadien de Toronto à Québec, en passant par les parcs nationaux. Côté nature et vie sauvage, nous devrions donc être servis 😮

Pour terminer notre périple, nous allons malgré tout revenir dans la jungle urbaine, puisque notre voyage s’achèvera à New York, où nous pourrons profiter de la fête nationale !

QUESTION N°3 : COMMENT ET COMBIEN ?

Pour beaucoup, un tour du monde s’écrit au fil des flots… Mais alors surtout pas pour moi qui suis malade en bateau 😕 . Le moyen de transport était donc évident : l’avion ! Plusieurs agences proposent des billets d’avion « tour du monde ». Nous avons choisi de partir avec Zip World. Les billets d’avion en poche, nous pouvions donc commencer à préparer les étapes terrestres avec une certitude sur les dates d’arrivée et de départ sur chaque tronçon.

Après avoir épluché les guides touristiques du Routard et du Lonely Planet, et navigué sur de nombreux sites Internet, les itinéraires ont peu à peu pris forme sur chaque portion terrestre. Nous allons osciller entre camping-car mais surtout voitures de location pour nous déplacer. Permis international indispensable dans quelques pays ! Sur certaines zones, nous n’aurons pas besoin de véhicule (principalement sur les petites îles de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie) et ce sera soit à pied soit à vélo que nous pourrons découvrir les lieux. Côté hébergement, en dehors des périodes en camping-car, nous avons pu réserver tous les hébergements en amont : hôtels, chalets, tentes aménagées, cabanes dans les arbres, cases, campings…

Alors, oui, pour tout cela il faut prévoir un certain budget. Le budget dépend fortement des destinations retenues, et dans notre cas, il s’agit de pays développés et qui ont donc des niveaux de vie relativement élevés. Avantage : les niveaux de sécurité et des infrastructures sanitaires sont très élevés, les risques de maladie assez faibles / inconvénient : la vie est relativement chère… Mais après tout, les économies sont là pour ça ! Nous n’avons donc pas hésité très longtemps avant de nous y engager. Nous verrons bien à l’issue du tour du monde si nous arrivons à respecter notre budget !

Et question budget, il est important de s’attarder sur les banques… Etant dans une banque qui peut être qualifiée de « classique », il nous a paru indispensable d’élargir notre horizon pour ne pas payer trop de frais à l’étranger, et disposer de plusieurs moyens de paiement / retrait par carte. Nous avons donc opté pour « Max », une filiale du crédit mutuel. En plus d’avoir une Mastercard en complément de la Visa, cette carte gratuite devrait nous permettre de limiter les frais liés aux paiements et retraits à l’étranger à …… 0 euro !

QUESTION N°4 : QUELLES ASSURANCES ?

L’épineuse question des assurances n’est pas facilitée par les difficultés de lisibilité des différents contrats… La carte Visa Premier nous permet en effet d’avoir certaines assurances et une assistance sur place pendant les 3 premiers mois de notre tour du monde – sous réserve d’avoir payé l’intégralité des voyages avec ! Qui plus est la couverture n’est pas forcément complète…

Nous avons donc opté pour une assurance complémentaire « spécialisée » dans ce type de voyage : Chapka. Nous ne devrions donc pas avoir de surprises, d’autant que les prestations sont de bonnes factures et les retours d’expérience très positifs. Espérons juste désormais y avoir recours le moins possible !

La petite surprise est venue de l’assurance annulation : elle doit être prise dans les 48 heures d’une réservation… Oups ! Nous voilà prévenus pour nos futurs voyages. En même temps, nous sommes donc maintenant contraints de partir… Terrible 😀 !

QUESTION N°5 : QU’EMPORTONS-NOUS ?

Ah, la valise ! On prend quoi, et surtout on laisse quoi ??? Evidemment il y a le fameux « au cas où ». Ben oui, on le prend, « on ne sait jamais ». Dans le cas d’un tour du monde, ça ne marche pas très bien… Nous avons préféré prendre le parti de voyager le plus léger possible. Je vous rassure, nous aurons quand même bien au moins 50 kg répartis en 2 valises de voyage souples, et 4 sacs à dos.

L’avantage des destinations que nous avons choisies, c’est qu’il devrait faire relativement chaud « presque » partout. Il ne nous faut donc prévoir que le strict minimum en vêtements chauds, et les autres vêtements prennent mécaniquement moins de place. Mais à côté de ça, on emporte l’équivalent de la FNAC (seuls les plus anciens comprendront…) : bouquins de voyage sur chaque destination (et vas-y ça fait déjà dans les 3 à 4 kg, belote), bouquins pour les cours (rebelote), et appareils électroniques en tout genre avec appareil photo, cam, consoles, PC, liseuse, enceinte bluetooth, batterie externe, téléphones et tous les câbles qui vont bien (dix de der…). Sans compter le siège auto (pas le classique c’est un peu encombrant, mais une version de voyage bien pratique !), les jeux pour passer le temps, les équipements de snorkeling, les médicaments, la tondeuse (euh, pour les cheveux of course), les chaussures, etc, etc, etc, etc, etc. Je me suis donc mis à la muscu pour porter tout ça ! La preuve avec mon dernier entraînement en photo…

Pour les médicaments, il est difficile de partir complètement à vide. Même si les pays visités ont un haut niveau en infrastructure de santé, les coûts ne sont pas tout à fait les mêmes qu’en France ( #FIERSDEPROTEGER 😀 ). Il nous fallait donc un minimum vital « au cas où » (ben le revoilà celui-là…). Paracétamol, antihistaminique, antidiarrhéique, pansements et autre bobologie, crème solaire, anti-moustique… Et voilà 3 kg supplémentaires 😡 !

QUESTION N°5 : ET MAINTENANT ?

Une fois, les différentes étapes planifiées et payées, que reste-t-il à faire ??? Et bien plus que 2 ou 3 bricoles… :

• Avant toute chose : ne pas oublier dans sa checklist qu’il faut faire une checklist (…) et un retroplanning ! Vive le mode projet 😀

• Prévenir l’école et l’académie pour la déscolarisation des enfants
• Préparer les cours CP et CM1 à dispenser chaque jour (eh oui, nous voilà désormais propulsés au statut de professeurs malgré nous, au moins notre classe n’est pas surchargée d’élèves…)
• Investir dans du matos photo / vidéo
• Renouveler le passeport du petit dernier (s’y prendre à l’avance… il aura fallu 2 mois à partir du RV à la mairie pour obtenir un passeport en renouvellement…)
• Faire les visas (ETA en Australie, NZETA en Nouvelle-Zélande et ESTA pour les USA)
• Se faire vacciner, ou à défaut faire les rappels (peu de vaccins nécessaires au vu des zones visitées)
• Vendre la voiture
• Gérer la période d’absence pour la maison (merci Dina !)
• Prévenir les banques du circuit pour éviter de malencontreuses déconvenues…
• Prévenir la CAF (bah oui, pas d’allocs pour les tourdumondistes !)
• Penser aux impôts et à la déclaration à faire, car eux ne t’oublieront pas
• Préparer les circuits et activités sur place (et réserver certaines à l’avance) : une application super utile pour cela : MAPS.ME (merci Jean-Christophe 😉 ). Elle nous permet d’accéder hors ligne aux cartes des différents pays visités avec des tags sur tous les lieux de visite et hébergements
• Monter un blog (check : ça c’est fait) et accessoirement l’alimenter :-p
• S’enregistrer sur Ariane
• Préparer les sacs (et avant ça, choisir les sacs !)
• Se remettre à l’anglais (my taylor is rich, Bryan is in the kitchen, tout ça, tout ça…)
• Se gaver de pain, de fromage, et de vins (avec modération bien sûr ) avant le départ
• etc
• ET PROFITER !!!